Reportage le 06/06/2019

A l’occasion du 75e anniversaire du Débarquement, reportage en Normandie, à la rencontre des pèlerins venus sur les plages et dans les cimetières.

De nombreux soldats ou vétérans sont présents. C’est l’une des dernières années où l’on peut encore croiser des vétérans de la Seconde Guerre Mondiale, comme John Hayes. Il n’avait que 19 ans quand il a débarqué, il n’était qu’un « gamin qui avait très peur ».

Les militaires de l’armée américaine sont bien conscients du courage qu’il a fallu pour se battre ici, du sacrifice que cela représente. Surtout Wes, qui a refait avec son régiment l’ascension de la Pointe Du Hoc, prise par les anciens de son régiment il y a 75 ans.

Certains militaires, comme Mike, prennent une corde, la trempent dans la mer puis dans le sable, pour donner de la force à d’autres soldats restés au pays, de la force puisée dans le sable d’Omaha Beach.

De nombreuses personnes habillées en soldats américains ne sont pourtant ni soldats, ni américains. Ce sont des reconstitutionnistes, venus vivre en communauté les conditions de l’époque, ou partager leur passion pour les jeeps de la Seconde Guerre Mondiale. Et, à leur manière, rendre hommage aux soldats américains qui se sont battus pour la liberté en Normandie.

Richard, lui, est un Américain de 16 ans. Comme presque chaque année, il vient au cimetière de Colleville chercher une connexion avec les soldats décédés. Il a entrepris de faire revivre la memoire de trois d’entre eux. Pour cela, il se tient devant leurs tombes, dans une réplique exacte de l’uniforme qu’ils portaient le jour où ils sont tombés. Il raconte leur histoire, montre leurs photos, provoquant souvent l’émotion chez son auditoire. Et, quand il est seul, il a une pensée dans son cœur pour ces soldats.

Enfin, il y a des personnes comme Derek, qui, sans avoir une quelconque passion pour l’armée, viennent en pèlerinage ici pour rendre hommage au sacrifice de ces hommes, sacrifice qui a permis de façonner le monde libre dans lequel on vit aujourd’hui. Quand il voit la coopération dont ont été capables de si nombreuses nations pour renverser le nazisme, il est rempli d’espoir sur les capacités des hommes à changer le monde — et, il, l’espère, a combattre le dérèglement climatique.